Feux-Pizzicati, la nouvelle exposition de CYB, est une aventure complexe qui joue
avec la vue et le son. Le titre est une référence au terme musical, quand on pince les cordes d’un violon avec les doigts. Selon l’artiste, cette exposition est liée avec la réaction physique du
son et le thème de la métamorphose. Les grandes toiles font allusion à Stromboli, aussi connu sous le nom «le lion» en raison de ses grognements. CYB l’illustre avec des représentations
abstraites d’un lion qui danse avec les formes vives de bleu, de vert et de jaune. Elle a utilisé l’acrylique comme technique pour cette exposition, mais les deux lions et les autres toiles
vertes étaient peintes avec de la peinture à l’huile. Elle aime l’huile, car elle est «méditative» et «souple», mais elle apprécie aussi la rapidité de l’acrylique et l’expérimentation qu’elle
peut faire avec l’eau. Les autres toiles révèlent l’expérience de la peinture au spectateur, et on peut voir les couches et les coups de pinceau qui les composent. Les tableaux noirs ajoutent un
contraste, représentant les vibrations qui touchent la profondeur de la terre. CYB m’a dit que les peintures rouges sont aussi frappantes, et elles dépeignent l’arrivée du printemps: les fleurs
colorées qui poussent, et l’éruption de la vie. Sur les toiles carrées elle a peint des gemmes, un reflet de la beauté qui sort de la pression du fond de la terre. CYB a souligné la nature
viscérale de cette exposition, et en tant que spectateur, je comprends.
Exposition : Didier COHEN
Du 26 février au 13 mars 2024
Écrit par Emily Petersdorf
Dans cette exposition de Didier Cohen qui s’appelle « Carrés Noirs », il a fait quarante et un portraits des auteurs de romans policiers. Tous sont fait en noir et blanc avec un style précis et
détaillé. Il a commencé à faire de la photographie dans un cours qu’il a pris quand il avait 8 ans, mais il a arrêté la photographie complètement pour une partie de sa vie pour écrire . Quelques
années plus tard, il a arrêté d'écrire, ensuite, il a recommencé la photographie. C’était quand il a redécouvert l’art du portrait. Cohen aime photographier des gens et faire des portraits.
Il a expliqué comment il préfère faire des portraits de paysans et de femmes en particulier. Il est aussi auteur de romans, et il connaît les autres auteurs dont il a pris les photos. Pour cette
série de photos, il a utilisé un studio afin d’accomplir l’effet des ombres intenses. Il a dit qu’il préfère utiliser les studios parce qu' « on peut faire beaucoup de choses avec la lumière ».
Il a plus de contrôle dans le studio et cela crée des images émouvantes. En dehors du studio, il fait des photos volées et il a toujours sa caméra. Il utilise des caméras digitales, mais il
faisait des films quand il était jeune. D’autres photographes qui l’inspirent sont Vivian Maier et Jeanloup Sieff qui font des portraits aussi. Comme ses artistes, les portraits de Didier sont
sérieux, mais en même temps, il montre la personnalité des écrivains avec chaque portrait. Il aborde son art d' une manière unique parce qu’il est un photographe et aussi un écrivain. Dans cette
exposition, il comprend ses sujets et la matière qu' il utilise. Pour résumer son art, il a dit, « Je n’ai pas choisi la photographie, c’est la photographie qui m’a choisi ».
Exposition : Patrick MOSCONI
Du 6 février au 24 février 2024
Écrit par Becca Spence
Patrick Mosconi est un artiste qui veut explorer et illustrer le monde qui l'entoure. Il est artiste peintre et aussi romancier. Il essaie de tenir les deux en équilibre: « si j’écris dans
le matin, je suis obligé de peindre dans l’après midi ». L’analyse de son art visuel est vaste : Mosconi peint tout. Il est impossible de placer ses œuvres dans une seule catégorie, et le titre
de cette exposition reflète ce fait. Patchwork est un mélange de couleur, taille, et style, et on est transporté encore et encore avec chaque toile. Le style de Mosconi est très abstrait. Ses
peintures sont pleines de coups de pinceaux forts et de couleurs vives et nombreuses. La profondeur des tons reflète ce que Mosconi veut illustrer dans ses œuvres: l’émotion. C’est le but de son
art. Quand j’ai demandé ce qu’il peint, il m’a répondu, « je réagi émotionnellement au état du monde ». On peut dire qu’il peint les sujets politiques, le pouvoir ou la liberté, mais ce qu’on
voit sur la toile n’est « que de l’émotion ». On peut voir ce sentiment dans son art. Les peintures ont plusieurs traces; quelques-unes sont douces mais les autres sont fortes. Cette
juxtaposition souligne la complexité de l’émotion et l’incapacité de la classer ou la contenir.
Le façon dont Mosconi utilise la matière montre l’étendue et aussi l’imprévisibilité de l’émotion. Qu’est-ce qu’il utilise? En fait, il peut peindre avec n’importe quoi. Il m’a dit, «
j’utilise tous qui tombe sur la main », révélant aussi peut-être la spontanéité de son art. Il a utilisé les fleurs séchées, et dans une autre toile il a peint avec le café. Mosconi est prêt à
expérimenter et à voir tout ce qu’on peut utiliser pour créer l’art, disant « je n’ai pas de problèmes techniques ». On peut voir cette liberté d’expression dans les formes qui ressemblent
à l'eau ou la brume, le feu ou les branches d’arbres. Patchwork est une exposition où on peut toujours trouver un nouveau détail dans la lecture de l’œuvre et avoir le temps d’apprécier
longuement son travail.
Écrit par Emily Petersdorf
Patrick Mosconi incarne ce que signifie être un artiste. Avec ses tableaux et son écriture, il travaille pour faire des choses nouvelles. Quand je lui ai demandé son processus pour créer une
œuvre, il a dit que ses tableaux ne sont jamais terminés. Il travaille d' une manière rapide pour essayer de montrer ses émotions premières, et après il attend pour déclarer la fin. Pour
commencer, il utilise les couleurs et il peint avec beaucoup de couches. Il trouve d'autres choses qui l’impressionne et il est inspiré par l’état du monde. À la fin, il arrange les erreurs qu’il
trouve. Les œuvres de cette exposition sont abstraites, du coup il a raconté comment pour lui, le dessin est plus facile et il doit le dépasser pour trouver d' autres choses. Son mode est aussi
expérimental parce qu’il utilise des matières différentes et atypiques. Il utilise ses mains pour peindre et n'importe quoi pour créer. Il veut représenter le sentiment du cœur et chaque fois
c’est comme la première fois qu’il le fait. Je lui ai demandé s’il réfléchit à organiser ses tableaux ensemble en vue d’ une exposition et il a dit qu’il oublie ses œuvres après qu’il les finit.
Cela souligne la signification du nom de l' exposition, « Patchwork » et comment il joint plusieurs thèmes de ses tableaux.
Il a raconté des influences artistiques qui affectent sa peinture et sa poésie. Pour les artistes qui l' inspirent, il a mentionné Munch et Goya. Bien que ces artistes soient différents, cela
montre le large éventail d’inspiration pour lui. La peinture classique est aussi une influence et il voit de l’art de la même manière parce que tous sont une inspiration. Il regarde et échange
entre des perspectives différentes, et la même chose est vraie dans son écriture. Mosconi assimile le monde aujourd’hui avec l’art abstrait par des détails consciencieux et un mode créatif.
Exposition : François SPEICH
Du 30 novembre au 10 décembre 2023
Écrit par Cora Hume-Fagin
Entre le 30 novembre et le 10 décembre 2023, S. une galerie à Le Select accroche les œuvres du peintre, François Speich. Le travail de Speich est basé sur sa formation
rigoureuse du dessin classique en atelier. Speich tire l'inspiration des œuvres mosaïques, comme celles de Ravenne ou du Baptistère de Florence, dont les formes des sujets, la dynamique
chromatique et la lumière sont d'une importance capitale. Ses œuvres sont influencées également par les styles de Cézanne, Hopper et Basquiat, et leur accent sur "la force intérieure, la couleur
et la lumière" (Speich).
Quant à l'aquarelle, Speich parle de l'exigence du style en tant que technique pour laquelle c'est "impossible de revenir sur son travail. [L'aquarelle] demande de se
projeter sur le résultat souhaité" (Speich). Cette caractéristique de l'aquarelle comme outil qui demande attention, soin, précision et engagement, pour lequel ce qu'on met sur la toile est en
mouvement fluide, présent une sorte de liberté de travail ainsi qu'une pression : le matériel de l'aquarelle fournit une créativité artistique folle, où l'effet aqueux donne à la toile
l'impression d'être vue à travers une lentille floue ou une perspective d'un monde imaginaire.
Au lieu d'essayer de représenter ses sujets dans chaque détail, Speich cherche plutôt de "transmettre une émotion qui repose sur une recherche de la lumière par un
travail sur les couleurs et leurs harmonies ou disharmonie" (Speich). Le résultat est un jeu chromatique tiré par l'observation attentive du Speich, dans laquelle on voit dans ses paysages
le bleu foncé jeu avec le gris et le blanc dans l'ondulation de l'eau, ou peut-être la tonation vive des verts et des jaunes dans un foliage estival, ou même un visage dont un côté brille d'un
bleu si léger que c'est presque blanc, et l'autre côté est baigné dans l'ombre d'un noir-gris (exemple, Portrait 22-4). C'est ce même jeu entre l'harmonie et la disharmonie
dont Speich a parlé qui évoque des fortes émotions chez les spectateur.trice.s.
On éprouve toutes sortes d'émotions dans la présence des œuvres de Speich, soit ses paysages qui évoquent un monde naturel onirique, soit ses portraits dont le
contraste de la lumière nous frappe, soit ses œuvres abstraits, dont la non-figuration des formes inspire l'imagination du/de la collectionneur.se de trouver ce qui est représenté, dans une
déconstruction et une reconstruction des formes. Ainsi, on peut s'engager avec le processus de François Speich dans les ombres et les lumières, dans les formes non-figurées. Chaque œuvre exige
l'engagement du/de la spectateur.trice pour trouver la source de l'émotion évoquée.
Exposition: Incertains Rivages - Philippe DUBOIS
Du 6 au 29 novembre 2023
Écrit par Cora Hume-Fagin
Entre le 6 au 29 novembre 2023, S. une galerie au Select accroche les œuvres de l'artiste Philippe Dubois pour son exposition, Incertains Rivages. Les
œuvres sont des images photographiques placées ensemble dans une création collagesque. Cette mise en scène unique emploie la forme digitale de Photoshop pour créer, dans chacun des œuvres,
un monde surréel en soi. Dubois partage qu'il était beaucoup influencé par toutes sortes d'artistes, les surréalistes surtout, y compris René Magritte, Max Ernst et Salvador Dali, dont le jeu
avec la profondeur et la mise en scène des objets quotidiens dans des compositions extraordinaires sont en miroir dans les œuvres de Dubois.
Sa palette se constitue principalement de couleurs sombres de tons divers : des gris, des noirs, des bleus, des blancs. Ainsi, la présence d'une couleur vive, comme un
bleu tranchant ou un rouge brillant, nous saisit, et donne une profondeur supplémentaire à l'image déjà approfondie.
Un thème principal des œuvres de Dubois est la dynamique de l'éclairage et du sombre qui évoque un air de mystère dans les grands espaces que ses œuvres habitent, ou,
plutôt, représentent. Dans chacun, Dubois fabrique un monde de sentiments et de réflexions du beau tissage de la tonalité et du collage des images au premier plan avec ceux dans l'espace vaste de
l'arrière-plan----je pense à son œuvre, Les feuilles d'eau. Ces éléments, selon Dubois, sont analogues aux repères, en tant que "témoins qui assurent une continuité [...] dans
l'image, la présence d'une "conscience" par leur façon d'être" (Dubois). Ce sont des objets qui représentent du changement ainsi que de l'éternel.
Philippe Dubois, catégorisé dans cette exposition en tant que "photographe-scénographe", avoue que sa méthode est plutôt de rester dans le recherche inconfortable de
"délimiter les pourtours" de son "univers de rêve" (Dubois). C'est une exploration extraordinaire et "perturbante", mais celle qui peut dévoiler des réalités et des vérités inconnues au/à la
rêveur.se qui ose y voyager.
Exposition: Le Select CENTENAIRE
Du 12 octobre 2023 au 6 novembre 2023
Écrit par Cora Hume-Fagin
Le Select, fondé il y a 100 ans, est situé dans le 6e arrondissement au 99 Boulevard de Montparnasse. Depuis 1923, cette brasserie devient rapidement le
rendez-vous des artistes et des intellectuel.les de Montparnasse, y compris Pablo Picasso, Scott Fitzgerald, Ernest Hemingway et Agnès Capri. Les décennies après, on peut toujours voir des
cinéastes, des écrivain.es et d'autres autour d'un café en écrivant dans leurs cahiers, ou, plus probablement, sur leurs ordinateurs, un des rares indices du passage du temps dans le café. Cette
brasserie a traversé de longues périodes historiques; son identité même est chargée d'histoire. Pourtant, la culture intellectuelle, artistique et créative est toujours distillée chez les gens
qui la fréquentent, chez les employé.es et sur les murs intérieurs, sur lesquels on peut découvrir de l'art de toutes sortes.
Habituellement, les expositions se concentrent sur un.e seul.e artist.e, mais en ce moment, le format est différent. Actuellement huit artist.es sont
accroché.es dont le thème est l'endroit lui-même et le célébration du centenaire du Select. Les photos en noir et blanc de Pierre Mary Armand nous font visiter le restaurant, ils nous présentent
les serveur.euses, le barman, les responsables du Select. Le noir et blanc provoque une impression de l'immortalité du Select, dont les murs accueillaient des générations des gens. Les
illustrations d'Antoine Meurant nous frappent avec l'utilisation précise de la couleur vive et avec leur attention des gens habituels, sans qui le restaurant n'existerait pas. De l'autre côté,
les aquarelles de Daniil Chepik, avec leurs larges coups épais de couleur, soulignent l'emblème du restaurant dans toute sa gloire: l'enseigne cursive d'un rose fluo qui proclame, Le
Select. Avec une couleur plus subtile, mais aussi saisissante, les photos d'Hélène Lefelle nous situent dans l'atmosphère du Select moderne, en soulignant les lumières et les magasins de
l'arrière-plan du Boulevard du Montparnasse, et les autres jeux de perspective.
Cette collection de l'art inclut les autres artistes y compris Sev, Rick Tulka, Kats et Alexandre Morelli. C'est à la fois un hommage à l'héritage continuel du
Select comme un monument créatif et intellectuel de Paris ainsi qu'une commémoration de ses artist.es et penseur.euses passé.es et présent.es.
Exposition: AGNÈS PAYEN
Du 24 avril 2022 au 15 mai 2022
Cette exposition de printemps apporte de belles images de végétation au sein du Select. L’artiste Agnès Payen a eu un parcours très intéressant. Dès l’enfance plongée dans les ateliers de
peintures de l’école Arno Stern, Agnès Payen a poursuivi le plaisir de peindre à l’aquarelle dans ses carnets de voyages.
Puis elle eut une formation aux Ateliers Beaux-Arts de la ville de Paris et au MAD. Elle exprime aujourd’hui sa rencontre avec la structure végétale des cactées succulentes dans
l’atmosphère du Select. Bien que les œuvres de cette exposition semblent peut-être à première vue distinctes parce qu’une partie saisit la beauté de la nature tandis que l’autre représente
l’urbanisme des cafés de Paris, les deux collections sont unies par la capacité d’Agnès Payen à découvrir et peindre les éléments de son environnement qui ont une présence extraordinaire.
L'une des raisons pour lesquelles les peintures d’Agnès Payen sont particulièrement percutantes car elle s'inspire de sa propre vie; elle capte la vivacité de la campagne où elle passe ses
vacances et immortalise le portrait des clients du Select qu'elle croise. Pour ceux qui ont la chance de voir les peintures d’Agnès Payen dans la galerie, elle espère voir ces amateurs et
collectionneurs prendre le temps de vraiment déceler dans son expression, ce qui l’a touchée profondément. Agnès Payen, a la chance et le don de pouvoir organiser sa vie autour deux occupations
très distinctes, honorables, et artistiques.
Exposition: Claire Morel Fatio
Du 27 mars 2022 au 24 avril 2022
Écrit par Karina Burnett et Cecilia Kulhanek
Paris est le grand thème qui unit les œuvres de Claire Morel Fatio; la ville, à travers ses dessins, devient un monde de
couleurs, de bonheur, et de beauté quotidien. Claire Morel Fatio se concentre sur le contraste entre la végétation et les immeubles de Paris avec un
regard qui souligne la beauté ordinaire de l’espace urbain. Elle travaille le médium de l’aquarelle avec une sensibilité qui rend ses peintures attirantes et intimes. Avec ses dessins elle crée des scènes à la fois théâtrales et
cinématographiques––chacun raconte une histoire, riche en détails et engageante pour le spectateur. Avec sa représentation de lieux connus et inconnus,
Claire Morel Fatio espère encourager le public à y réfléchir plus profondément en notant les détails auxquels elle a accordé une attention particulière afin de les inclure dans chaque œuvre. Les peintures de Claire Morel Fatio explorent les
manières dont les personnes interagissent avec les lieux; plus que simplement des petites scènes parisiennes, les œuvres représentent une étude de la
vie urbaine. Elle s’inspire d’influences telles que Catherine Meurisse et Dominique Corbasson, deux illustratrices françaises. La collection d'œuvres que Claire Morel Fatio a réalisée souligne l'idée que personne n'a jamais fini de
découvrir la ville dans laquelle il vit.
Exposition: MAGALI ZAMBELLI
Du 06 mars 2022 au 26 mars 2022
Écrit par Cecilia Kulhanek et Karina Burnett
Une
véritable lettre d'amour aux femmes, l’exposition de Magali Zambelli saisit la complexité et la beauté de ce genre avec des couleurs, des lignes frappantes et une utilisation de la lumière qui
attirent les yeux des spectateurs. Elle est une artiste à multiples facettes, en plus de ses toiles et dessins, elle crée des céramiques, assiettes et luminaires. Trouvant son inspiration dans
les histoires des femmes puissantes, comme celles d’Athéna et d’Hélène, Zambelli souligne dans ses œuvres les connaissances de chacune. Sa philosophie émerge d’une croyance dans le lien
indéfectible entre la créativité et l’humanité––elle cite l’art des homo sapiens et des enfants comme sa première source d’inspiration. De cette manière, Zambelli se place comme faire partie
d’une longue lignée d’expression artistique; ses œuvres, avec ses lignes fortes et ses couleurs attirantes, représentent l’amour fondamentalement humain de la beauté et de l’individualité. De
plus, Zambelli utilise son expérience de la danse pour renforcer l’idée que les humains sont simultanément des artistes et des sujets d’art en ajoutant un degré de fluidité aux formes des femmes
dans ses œuvres, qui révèle leur capacité à créer de l’art avec leurs corps. En regardant les œuvres de Zambelli, on a l’impression de faire partie de cette danse; son art transporte le
spectateur vers un espace aussi libérateur qu’intime.
Du 28 novembre 2021 au 19 décembre 2021
Un peintre magnifique
par Emmeline Vickers Batzdorf
Le Select : On vous présente Yaume-C, cet artiste spectacular qui s'exprime à travers ses peintures. Ayant des difficultés de s'exprimer d'une autre manière, avec
l'aide de sa mère, ce jeune homme a développé sa propre manière pour le faire ; la peinture. Ses œuvres sont clairement joyeuses et plein de couleurs forts. Il apporte beaucoup d'énergie et
d'enthousiasme aux scènes quotidiennes, ainsi qu'aux portraits. Cette exposition dynamique et amusante vous invite à sourire.
Lisez l'article super sur Yaume-C écrit en Saisons de Culture par Katy Sroussy ici!
La Photographie d'Hélène Hubert et d'Anna Shumanskaia
par Emmeline Vickers Batzdorf
La Galerie au Select vous présente ces deux artistes magnifiques.
Hélène Hubert, photographe, montre ses œuvres en bleu à Le Select pour la deuxième fois. C'est au cœur du travail que l'objet devient sujet, doué d'une vie autonome perméable aux regards. Libérée
des contraintes de la reproduction du réel. C’est artiste expose ses nouveaux œuvres dans un espace classique en créant le contraste, les photographes numériques et édités d’augmenter les
lumières. Avec les objets quotidiens, ses photographies rendent la réalité intérieure ceptibles.
Anna Shumanskaia montre ses œuvres variées aussi à Le Select, face aux ceux d’Hélène. Elle a commencé d'expérimenter avec l’art parce que son père est peintre mais en incluant les photos
aussi. Ses deux collections, des fleurs et des émotions du peintre, jouent avec le perspectif et les couleurs. Celle des fleurs était faite avec les pigments des fleurs, c’est-à-dire elle a pris
les fleurs pour créer le peintre avec lequel elle peint. L’autre, L’histoires des émotions, examine le lien entre les positions physiques du corps et les émotions. En prenant cinq photos de
chaque personne, Anna lui demande d'associer chaque position —chaque émotion— avec un couleurs qu’elle met sur le photo après. Alors, elle crée une danse des couleurs et des émotions. On est
tellement ravi d’avoir Anna à Le Select.
Merci aux les deux!
Février 2020: Photographie PHPB
par Hindley Wang
Du 9 au 29 février, S. une Galerie au Select vous présente une collection spéciale des photographies par PHPB, dont toute les images sont consacrée au café Le Select. Cette collection a pris deux
ans de travail pour la photographe Philippine. L'inspiration pour cette collection est l’âme artistique particulière de ce café qui a animé et continue à animer les artistes, les écrivains,
et tous les esprits créatifs, ce qui attire l’objectif de Philippine. Après avoir passé beaucoup de temps à l'extérieur à la plage pour capturer ses obsessions des couleurs pastelles et des
formes architecturales (dans sa collection
SPIAGGIA),
Philippine se retrouve autour du Café Le Select dans le vieux quartier artistique de Montparnasse.
Avec une palette plus chaude donnée par les lumières et l’ambiance du Select, cette collection de photographies dévoile un autre aspect du romantisme photographique de PHPB. Elle prendre la
liberté de jouer avec les réflections des miroirs et son objectif en capte les images doublées; elle ramène sa manière du traitement du soleil à l’intérieur du Café, avec un accent attentif
aux détails quotidiens présentés dans une optique imprévisible. Avec sa manipulation de la lumière et sa juxtaposition de la composition photographique, elle est capable de montrer repère
culturel ajouté à sa propre vision photographique.
La résultat de ses efforts expérimentaux est une exposition dynamique et délicate, imprévue et nostalgique, riche en perspectives et thèmes, qui le charme du Select, comme un vieux témoin du
passage de temps nourri de culture. Les spectateurs se demandent où exactement au Sélect certaines photos sont prises.
En capturant les possibilités de tout ce qu’on peut y voir, elle rend l'hommage à cet endroit unique qui l’inspire.
ARTICLES SAISONS DE CULTURE:
CINEMA -67°FESTIVAL 2014 :"SUCRES de CANNES"
-A LA RECHERCHE de VIVIAN MAIER
-23° FESTIVAL BIARRITZ CINEMA CULTURES AMERIQUE LATINE 2014
-68° FESTIVAL CANNES
-24° FESTIVAL BIARRITZ CINEMA CULTURES AMERIQUE LATINE 2015
THEATRE - FESTIVAL AVIGNON 2015
PHOTO-"BREVES RENCONTRES IN PARIS"
-ALEC MEDIEFF
ART-"PURES GRAVURES" JEANNE CLAUTEAUX par Katy Sroussy
Cette nouvelle édition aura lieu du 27 septembre au 4 octobre 2015.
Depuis de nombreuses années, les spectateurs et le public passionnés, se précipitent au Festival Biarritz Amérique Latine et dans son village surplombant l’océan, tant la joie et l’allégresse, l’originalité et la singularité, la
qualité et l’exigence en ont bâti les fondations.
Cette année l’Equateur, pays en pleine expansion économique et écologique, est à l’honneur.
On découvrira une belle sélection de films équatoriens, témoins de cette mutation, parmi les films projetés.
Les présidents du jury sont :
Alan Pauls pour la compétition Longs Métrages.
Laure Adler pour la compétition Documentaires.
Aurélie Chesné pour la compétition Courts Métrages.
Jean jacques Bernard pour le syndicat de la Critique de cinéma.
Ramuntcho Matta pour Lizières.
Accompagnés de personnalités telles que Pierre Carles, Bernard Lavilliers, Sophie Duez.
On appréciera les films Longs Métrages : Ixcanul en ouverture, Alias Maria, Aspirentes, Desde allà, La casa màs grande del mundo, La dictadura perfecta, El cielo del
centauro, Magallanes, Un monstruo de mil cabezas, Paulina et en clôture, Argentina de Carlos Saura.
Les réalisateurs sont natifs du Guatemala, de Colombie, du Brésil, du Mexique, d’Equateur, d’Argentine.
On y verra de remarquables Documentaires et Courts Métrages choisis avec soin, provenant de tous les pays d’Amérique Latine.
Les rencontres universitaires ou littéraires avec Luis Sépulvéda, les expositions de Estefania Penafiel Loaiza et de Paula Parrini (Regards sur l’Equateur), les
projections, les conférences, seront ponctués par les rythmes de la fameuse fanfare Belle Image, des nuits animées et des nombreux concerts dont celui de Toquinho le
légendaire, et de Ophélie Gaillard sa violoncelliste.
Chaleur, engagement, cinéma, musiques, documentaires, poésies, littérature, courts-métrages, cultures, couleurs, rencontres, réflexions, échanges, découvertes,
injustice, humanisme, révoltes, révolutions, justice, peinture, photographies, enrichissement, Bonheur… Biarritz vibrera sous une pluie lumineuse de ces mots étoilés.
Avril 2019: Les Vêtements de quand on était avant.
par Katy Sroussy
Nata Marcillac est une artiste qui travaille beaucoup sur la mémoire, la trace et
l’empreinte. Son exposition actuelle est présentée à la galerie Desmos.
Ses œuvres racontent toutes une histoire. Elles représentent ici des vêtements d’un temps
passé, portés par ses proches il y a longtemps ou lorsqu’ils étaient enfants. Ses douces peintures sont accrochées comme du linge propre qui bouge au
gré d’une brise légère dans un paysage naturel.
Le support qu’elle utilise est étonnant : de grandes feuilles de papier synthétique sur
lesquelles ses gouaches fondues recouvertes de glacis à l’huile donnent une impression de photos délicates, surannées et satinées.
Nata marcillac nous a confié comment elle avait commencé cette série :
« La chemise de nuit de ma soeur Catherine, Millau, 1977
Retrouvée un jour dans la maison de Millau où nous avons vécu durant notre enfance, cette petite chemise
de nuit de ma soeur Catherine, d'un bleu-gris passé, en mousseline, dont la matière a été plissée sur le haut pour former des lignes courbées en dentelles, est comme, venue à moi. La délicatesse
de sa facture, et la sorte de fragilité qui pouvait s'en dégager, m'ont aussitôt touchée, et avec cet impact, sont revenus comme pour Proust avec sa madeleine, une époque, des images, des
souvenirs.
Je ne sais pourquoi, mais j'ai tout de suite eu l'idée de dessiner ce petit habit. Je l'ai emmené avec
moi, l'ai suspendu à un fil en hauteur dans l'atelier, et chaque jour, le regardais. J'ai mis longtemps à réaliser ce portrait sans visage. J'y revenais par touches, ponctuellement, comme à
quelque chose de précieux qui demande qu'on l'approche doucement. Ce fut la première peinture des Vêtements de quand on était avant. »
Exposition jusqu’au 14 avril 2019 à la Galerie Desmos-S. une Galerie.
14 rue Vandamme, 75014 métro Gaîté
Hervé Borrel - Café Select
par Maya Hayda, le 14 octobre 2019
Girafes qui lisent un journal et qui prennent un café, une danseuse et un musicien, des caricatures
peintes sur les tableaux vibrants juste au côte des grands tableaux abstraits gris, noir et rouge, texturés par du gravier, sensation de vertige et d’inquiétude. Celle-ci est l’exposition de
l’artiste Hervé Borrel au Café Select, une exposition qui mélange des caricatures d’animaux et des tableaux abstraits dans un seul espace. Il n’est pas la première fois que Borrel a exposé ses
tableaux variées dans le même espace, il y a dix ans, il a présenté une exposition similaire aussi en collaboration avec Katy Sroussy au Café Montparnasse. Borrel a dit qu’il a hésité
initialement parce qu’il pensait les gens n’allaient pas comprendre, mais tout s’est bien passé maintenant on peut cette fois regarder la talent de Borrel par ses créations de tableaux divers au
Café Sélect jusqu’à le 19 octobre.
J’ai eu l’opportunité de parler avec Borrel, et il m’a expliqué un peu sur sa façon de
faire ses tableaux. Les tableaux abstraits sont créés d’une manière beaucoup plus spontanée, et sont le fruit d’une recherche personnelle, reflétant un paysage intérieur influencé par le monde
réel, par exemple les grandes falaises de Cassis et Cap Canaille, l’internement, la claustrophobie. Intitulés « Konk’Abstrak, » ces œuvres mélangent non seulement les techniques et les
matériaux, mais aussi le concept du concret et l’abstrait. Même s’il n’y a pas qu’une seule idée que l’artiste veut exprimer, ses tableaux ne sont pas déconnectées du monde réel. On peut
considérer les tableaux des animaux d’une manière similaire. Les motifs sont beaucoup plus légers mais ces tableaux aussi suggèrent un dialogue entre la peinture et l’humain, les animaux
deviennent des caricatures et rappellent même des fables de la Fontaine. Donc, même si ces deux types de tableaux sont très différents par rapport à leur contenu et style, on peut voir un lien
entre les deux. Abstraits ou des caricatures, les tableaux utilisent des éléments du monde familier et le transforment à travers la peinture pour nous faire sourire, penser ou juste regarder un
peu plus attentivement
Mars 2018: Marie Christine Aubert
par Yining Wang
Les femmes dans les peintures de l’artiste Marie Christine Aubert
m’ont rappelé la Romance pour violon et orchestre n˚1 en sol majeur (op. 40) de Beethoven. Cette romance est une de mes mélodies préférées pour le violon. Les personnages de Marie Christine m’ont
fait penser à la partie des doubles cordes. Pour moi, ce passage musical est le plus beau. Dès que je l’écoute, je me plonge dans un univers des plus joyeux créé par les accords musicaux. C’est
la joie que je retrouve aussi chez les femmes de Marie Christine.Il y a deux semaines que j’ai eu le plaisir de parler avec Marie Christine Aubert au
Select, grâce à son exposition montrée par S. une Galerie de Katy Sroussy. Nous avons choisi de participer à ce stage qui nous permet de nous investir dans toute l’organisation des
expositions.
Pendant l’accrochage, on a sorti les peintures et je me suis dit que je n’avais jamais vu quelque chose comme cela. Dans cette collection de peintures elle a peint des femmes. Elle ne les a
peintes ni dans le style traditionnel de dessin, qui est surtout valorisé pour l’étude de la proportion du corps, ni dans le style cubiste avec des lignes rigides et des couleurs
contrastantes. Dans les peintures de Marie Christine, les femmes dansent avec les couleurs simples et harmonieuses qui les entourent en évoquant une mélodie joyeuse. Chez elles, j’ai vu les
lignes chantantes de Miró et les expressions détendues des femmes nues de Modigliani. Pour Marie Christine, la féminité et l’élégance des femmes l’inspirent. Pour moi, les femmes de Marie
Christine représentent une joie de vivre musicale---une romance pour la vie.
Novembre 2018 : Cyb
par Megan Wang
Le vendredi dernier, j’ai eu le
plaisir de faire un petit entretien avec l’artiste Cyb, qui était exposé au Select la semaine dernière. Très récemment, elle a sorti un abécédaire, intitulé « Baroque Abstrait ». Étant à la
fois écrivaine et artiste, les multi-talents de Cyb ressort dans ce livre plein des images vibrantes et vivants. Habitué à écrire les critiques sur les œuvres des autres artistes et les textes de
présentations pour ses propres œuvres, Cyb s’est donné le rôle d’Ariane dans la mythologie grecque, tenant son fil dans un labyrinthe pour trouver les mots qui se résonner et aussi se donne les
sensations d’enfance pour juxtaposer ses œuvres de peinture.
Nous avons discuté aussi le rôle de
l’art et la culture japonaise dans son travail artistique. Son rapport au Japon a commencé d’une façon assez intéressante. Passionnée de la littérature japonaise, Cyb est une lectrice des grands
auteurs comme Junichuro Tanizaki et Haruki Murakami. Elle a remarqué son appréciation pour leurs sens d’approfondissement de présence, leurs raffinements et détailles exquisites dans leurs
travaux. Pareil dans la peinture, elle a mis accent sur comment cette style japonaise ressort dans l’art visuelle aussi. On a discuté comment Van Gogh lui-même a trouvé beaucoup d’inspiration
dans la peinture japonaise.
En fait, ce que Cyb a fait dans ses
tableaux, c’est une exploration d’appréciation pour pas seulement les arts japonais, mais également la culture japonaise elle-même. En créant les peintures avec ses sensations et sentiments qui
sont venus après ses visites au certains temples japonais, on trouve dans le travail du Cyb une vraie appréciation et une représentation personnelle de sa propre expérience avec une culture
ancienne et puissante, qui est souvent exotifié par le monde occidental.
Septembre-Octobre 2018 : Élia Rodiere
Alkyles
par Megan Wang
Le vendredi dernier, j’ai le plaisir de parler avec l’artiste Élia Rodiere sur son projet qui est
exposé maintenant au Sélect. Le projet est composé de quelques photos différents, qui montrent une variété des qualités et compositions mais aussi
qui évoquent des sentiments différents selon chaque image. Mais ce qui est très intéressant est que tous les photos montrent juste une seule rose. Élia m’a expliqué qu’elle a trouvé son
inspiration d’un parfumer qui utilise les molécules de synthèse de recréer les molécules des odeurs qui sont un peu reconnaissable, mais pas vraiment reconnaissable. Et après, Élia a décidé de
travailler avec cette idée de ce qui on peut reconnaitre, mais on ne peut pas identifier. C’était après une spectacle du tango, qu’elle a reçu une rose, et elle l’a gardé pour un an pour faire ce
projet. Elle m’a parlé sur la progression dans le processus artistique, tel que travaillant avec la rose comme elle a séché.
De plus, nous avons discuté ses biens connaissances dans la philosophie du phénoménologie,
écologie, et identité, et comment on peut sentir la philosophie dans l’art. Élia m’a dit que le projet était un vrai exercice de style, mais aussi
une opportunité d’explorer l’univers féminin. En fait, avec 10 photos, elle a trouvé plusieurs façons de documenter un rose et explorer des questions plus philosophiques.
Claudia et directrice Katy Sroussy avec l'exposition d'Élodie Massart chez S. une galerie (avril 2018)
Mars-avril 2018: Élodie Massart
Des Toits et des Hommes
par Claudia Schatz
Élodie Massart dessine des pastels passionnants et colorés de deux sujets dissemblables qui sont liés visuellement: les toits et les
hommes. D’une part, elle fait des portraits des artistes et écrivains du XXème siècle ; d’autre part, elle fait des toits de Paris. Parmi ses portraits célèbres sont Alberto Giacometti,
Lucien Freud, Samuel Beckett, Marc Chagall, Pablo Picasso, Nicolas de Staël, Ernest Hemingway, Jean Cocteau et Aimé Césaire. Le fait que ses portraits se trouvent actuellement chez S. une galerie
au Select rend hommage au lien entre l’endroit et les gens, dont plusieurs fréquentaient le quartier Montparnasse pendant les années 1950. Après la deuxième guerre mondiale, le Select et
Montparnasse ont été remplis d’artistes et d’écrivains, qui l’ont rendu artistique et créatif. Le quartier est toujours célèbre depuis cette époque, et Élodie Massart rend hommage aux personnages
qui continuent à nous inspirer aujourd’hui.
Dans la galerie, on trouve plusieurs tableaux qui vont ensemble, en paire. Massart explique qu’elle crée un rapport entre les toits et
les hommes avec la couleur. Elle commence en général avec le portrait, et à partir de la couleur la plus saisissante dans le pastel, elle sort des toits qui correspondent. En plus, Massart insère
dans ses portraits des artistes les éléments visuels typiques de leurs œuvres. Par exemple, Marc Chagall, qui a fait des vitraux, apparaît dans son portrait avec des formes géométriques et
colorées qui animent son corps et le fond, une référence à ses créations en verre.
Cette exposition « Des Toits et des Hommes » qui sera chez S. une galerie jusqu’au 8 avril, est à la fois expressive,
novatrice et classique. Élodie Massart rend hommage aux artistes qui ont joué un rôle essentiel dans l’histoire de l’art, avec des œuvres figuratives, sensibles et fortes, qui se
complètent.
Mars 2018 : Aline Devos et Patrick Perrin
Par Claudia Schatz
Ces deux artistes, qui
exposent chez S. une Galerie jusqu’au 18 mars, travaillent ensemble pour imaginer un monde bleu et charmant au bord de la mer et sur les toits de Paris. Aline Devos est une artiste des vitraux
qui travaille avec le vitrail comme métier. Elle fait des œuvres décoratives et aussi des bijoux, tandis que Patrick Perrin est un peintre qui travaille avec l’acrylique et les pastels sur toile.
Ils exposent souvent ensemble. La réunion de leurs deux arts prend la forme des tableaux encadrés par des vitraux, des cadres colorés et animés faits exprès pour la peinture qu’ils entourent.
Grâce à la présence du verre devant la peinture, ces œuvres transcendent leurs deux dimensions sur la toile et deviennent encore plus saisissantes.
Il y a deux sujets principaux
de ces œuvres : les ganivelles sur les plages vides et tranquilles, et les toits de Paris. Le sable, la mer, et le ciel fournissent un environnement simple qui met l’accent sur les formes
monumentales des ganivelles pittoresques. Les ganivelles font tomber des ombres qui ondulent sur la surface du sable, des formes souples et presque abstraites qui contrastent avec la forme
stricte et linéaire des poteaux. Même dans ses tableaux des cheminées et des toits, Perrin garde le thème de la mer dans une certaine façon : les angles et les inclinaisons des toits suggèrent
les vagues d’un océan joyeux, ponctué par les cheminées oranges, jaunes et blanches. Il n’y a jamais personne dans ces scènes, mais on voit la suggestion des habitants qui échappent au regard du
spectateur : un chat assis sur le rebord de fenêtre, des plantes, des volets laissés ouverts. Sans une présence humaine visible, les formes des toits deviennent les personnages principaux.
Ces tableaux font penser aux particularités d’une vie urbaine à la fois isolée et partagée entre voisins. Le spectateur est tout près des autres fenêtres et des autres habitants, mais c’est la
paix et la solitude qui caractérise les scènes tranquilles. On est donc invité d’imaginer les univers multiples qui existent sous les toits célèbres de Paris.
Bien que Devos et Perrin
n’habitent ni au bord de la mer, ni sur le dernier étage d’un immeuble Parisien, ils imaginent et animent ces endroits avec une sensibilité qui fait danser les ganivelles et qui fait chanter les
cheminées.
Février-mars 2018: Charlotte Massip & Jeanne Rebillaud Clauteaux
Deux Plumes Encrées
par Claudia Schatz
Jusqu’au 4 mars, S. une galerie présentent les œuvres de deux graveurs françaises,
Charlotte Massip et Jeanne Rebillaud Clauteaux. Deux styles de gravure distincts et étonnants animent les murs et miroirs de la galerie actuellement.
Née à Paris, Charlotte Massip a grandi dans la métropole et était toute sa vie fascinée par le spectacle des rues. Fille d’un
architecte, elle était toujours dans un milieu artistique aussi. Elle a étudié à l’École des arts décoratifs à Strasbourg et, après avoir voyagé en Espagne, est devenue chef et artiste principale
d’un distributeur des cartes postales à Majorque. Elle a beaucoup dessiné pendant cette période, mais toujours dans un but commercial. Après 10 ans de ce travail, elle est revenue en France pour
exposer son art à Paris. Ses gravures sont colorées et déconstruisent la forme classique du corps, grâce à son intérêt pour la chirurgie et pour les planches anatomiques. Elle apprécie
l’importance du détail et de la finesse technique dans la gravure, et elle explique qu’il y a toujours une surprise dans cet art, qu’on ne sait jamais quel effet sera produit. Ses œuvres sont
caractérisées par leurs couleurs, ajoutées après l’impression, et leur mélange de plusieurs éléments et images qui se mêlent sur le papier dans un collage. Les thèmes de la mer, les poissons, les
saints martyres de la bible, et le corps humain sont vivement exprimés dans ses gravures. Charlotte Massip décrit son art comme une science « chimique » mais aussi un procédé de
cuisine ; elle est donc à la fois chirurgienne et cuisinière de la gravure, une vraie artiste qui s’est distingué lors de prix gravures.
Jeanne Rebillaud Clauteaux, en revanche, travaille surtout avec les effets de noir et blanc, de la lumière et des ombres. Jeanne a été
formée à l’atelier de Sèvres et à l’École de Bruxelles, et fut Lauréate de nombreux prix de gravures. Ses gravures évoquent un monde fantastique des rêves mais aussi des cauchemars. L’un de ses
projets notables est les « 365 monstres. » Chaque jour pendant un an, elle a inventé et a donné vie à un nouveau monstre, chacun représenté avec fantaisie et imagination. Elle est
attirée par la gravure plus que les autres types d’art grâce à la matérialité de la création. Elle sculpte des lignes fines et délicates sur cuivre, et elle est impliquée dans toutes les étapes
du dessin et de l’impression. Elle décrit la gravure comme une forme de dessin en trois dimensions, et donc une forme de sculpture. Ces sculptures en métal deviennent des images sur papier après
l’impression. Un spectateur des œuvres de Jeanne Rebillaud Clauteaux contemple le simple pouvoir de l’encre noire sur le papier blanc. En regardant, on entre dans un rêve de paysages secrets et
des monstres mystères de l’imagination.
Février 2018: France Genatio et L’art du cœur
par Claudia Schatz
Selon France Genatio, le dessin est un geste—dessiner est un mouvement. Les œuvres de l’artiste française sont caractérisées par leur spontanéité et leur passion de
la couleur. Genatio dessine avec des pastels et la mine de plomb sur papier, et utilise les doigts et un peu d’eau pour ensuite étaler les lignes et les couleurs. Soit un pastel, soit la peau sur
le papier, Genatio n’est jamais éloignée de son art ; son processus est à la fois expressif, physique, intime et sensuel. Au lieu de choisir un sujet concret, Genatio suit plutôt ses
émotions et l’action physique de dessiner. Avec les traces et le mouvement de son corps, elle « écrit les dessins. »
Ses œuvres sont remarquables pour leur liberté et leurs couleurs vives. Les lignes et les formes se mêlent, se croisent, et se séparent comme des danseurs fluides.
Inspirée par Cy Twombly et l’expressionisme abstrait, Genatio trouve aussi l’inspiration dans ses voyages. Notamment, un séjour aux Antilles Françaises a influencé son style actuel, et ses
dessins sont devenus plus directs et très colorés. Les symphonies de bleu, jaune, rouge et orange qui se mélangent sur le papier font entrer le spectateur dans un monde de rêve et de
joie.
Les dessins de France Genatio ne montrent presque jamais ni une image ni un thème dominant. Ses
œuvres sont passionnantes et inoubliables. D’òu viennent ces expressions de couleur, tellement abstraites et libres ? Comme un électrocardiogramme auquel son art peut ressembler, l’artiste
explique, « Cela part du cœur. »
Expérience Stagiaire: janvier-mai 2018
Bonjour ! Je m’appelle Claudia et je suis la stagiaire de Katy Sroussy, directrice artistique de S. une Galerie, pendant le
semestre de printemps 2018. Je viens de New Haven, Connecticut aux Etats-Unis. Je suis à Paris pour étudier l’histoire de l’art et la littérature avec un programme d’échange à la Sorbonne
Université, et pour améliorer mon français. Comme stagiaire, je mets à jour le site de la galerie, j’aide pour les accrochages et les vernissages des expositions, et j’ai l’occasion de rencontrer
les artistes qui exposent leurs œuvres ici. Travailler dans une galerie au cœur d’un quartier artistique et historique comme Montparnasse est un grand plaisir pour moi.
Claudia, directrice artistique Katy Sroussy, et éditrice/galeriste Yoyo Maeght à Le Select (janvier 2018)
Expérience Stagiaire: octobre-décembre 2017
Bonjour ! Nous sommes étudiantes de Wesleyan University aux États-Unis, tous les deux avec des intérêts dans les arts
visuels : Mia qui se spécialise dans l’histoire d’art et Alex dans le cinéma. À travers le S. Une Galerie et la galeriste, Katy, nous avons eu l’opportunité de rencontrer les artistes et
parler avec eux de leurs œuvres. Nous avons la chance d’apprendre à travers les deux facettes de l’aide autour de la galerie (accrochage et le relationnel) et de converser avec les artistes et
les visiteurs de la galerie.
S. Une Galerie offre une expérience unique et
spéciale où on peut apprécier et admirer l’art dans un environnement vivant et charismatique. Nous sommes très chanceuses d’apprendre avec Katy et les artistes talentueux tels que la peintre Cyb
et la peintre Iris Alter.
Expérience Stagiaire Octobre-Décembre 2016
Bonjour! J’ai la chance de travailler avec Katy Sroussy au Select Galerie. Le Select est un lieu historique, avec beaucoup du caractère. Il y a un grand sens de la créativité dans le café et la
galerie. Un aspect que je trouve particulièrement intéressant c’est l’art dans Le Select et la variation des techniques que l’on peut y voir. Il y a les gravures, la peinture et la
photographie par exemple. Je travaille avec Katy et les artistes pour les accrochages et les vernissages des expositions.
Récemment la galerie affichait les illustrations de Ginette Hoffman dans une exposition. Cette belle exposition comporte aussi les peintures abstraites, avec une grande variation d’images. J’ai
participée à l’accrochage de cette expo et j’ai appris beaucoup de choses intéressantes. Parce que les murs sur lesquels on met les peintures sont les miroirs, c'était quelquefois difficile et
l'équipe doit utiliser beaucoup de créativité et d’imagination pour bien accrocher les peintures. Nous avons toujours besoin de pâte à fixe. C'était une expérience unique et super!
-Sophia Koreto
Exposition : Sophie Sainrapt
par Alexandra Bacchus et Hadley Feingold
Sophie présente des peintures et monotypes pour l'exposition Les Anges. Les Anges en fait, montrent sa fille qui dort, quand elle était petite. Les peintures sont brunes et douces et
ont l'apparence d'un rêve. Et les monotypes sont énergiques, clairs et colorés - bleu et rouge.
Exposition jusqu'au 2 janvier 2016
Exposition : Youval Micenmasher
par Hadley Feingold et Alexandra Bacchus
Youval, photographe, a exposé ses belles photos au S. une
Galerie jusqu'au 12 décembre. Il a proposé différents lieux de la terre, en montrant les vies inaperçues. Une oeuvre, une photographie sur aluminium qui ressemble à une peinture.
Expériences stagiares
par Hadley Feingold et Alexandra Bacchus
Bonjour ! Nous sommes étudiantes de Wesleyan University aux
Etats-Unis. Quand nous sommes arrivées à Paris, nous avons eu envie de trouver un stage autour de l’art, malgré que Hadley étudie la chimie et Alexandra étudie l’économie. Nous avons eu la chance
de rencontrer Katy, qui est galeriste à S. Une Galerie au café Le Sélect. Ce restaurant est un bar américain prestigieux et historique. L’écrivain
Ernest Hemingway et F. Scott Fitzgerald et l’artiste Pablo Picasso sont trois exemples de clients créatifs qui avaient l’habitude d’y aller. Quand on entre dans le restaurant, l’énergie vibrante
qui a beaucoup d’âme est palpable.
Grâce à ce stage, nous avons déjà développé les rapports avec quelques artistes et
nous découvrons plusieurs pratiques artistiques : dessins, photographie, peintures, gravures. Nous sommes heureuses d’avoir l’opportunité de cette expérience enrichissante.
Ciels et Eaux
par Alexandra Bacchus
Ciels & Eaux expose deux expositions à S. Une Galerie qui marchent ensemble merveilleusement. Les peintures de
Dom le Romain créent une représentation de la nature qui est douce et tranquille. On voit une série de la natures mortes qui fait un bon contraste avec les montagnes, le mer, et le ciel. Dans le
même espace de la galerie restent les oeuvres d’Alain Weiss. Ses photographes sont impressionnantes grâce à leur clarté et leur grandeur. Un tel photo nous montre un groupe d’avions qui font une
forme triangulaire et avancent à travers le tableau, un instant qui a été capturé avec élégance par Monsieur Weiss. L’exposition a commencé le 23 novembre et s’est terminée le 29 novembre.
Entre Ciel et
Neige
par Alexandra
Bacchus
J’ai découvert les œuvres de Leslie
Delamarre cette semaine au Select. Cette exposition, qui s’appelle « Entre Ciel et Neige » est éblouissante parce que nous pouvons apprécier la beauté de la
nature sans quitter la scène charmante du restaurant. Le vernissage a reçu une mélange d’amis de l’artiste, les clients du Select et de collectionneurs qui ont vu les belles
photographes en arrivant pour leur dîner, et moi qui prépare le vin pour les spectateurs ! Madame Delamarre nous montre comment les grandes montagnes peuvent avoir l’air doux comme le
ciel, souvent en harmonie avec l’un et l’autre.
5 novembre 2015
France Genatio /// Dessins, Poétique de la
trace:
par Hadley Feingold
Quand je suis entrée dans le Sélect pour aider accrocher les œuvres de France un dimanche matin (très tôt), j’ai apprécié
immédiatement leur fraîcheur. Ses œuvres sont pleines de mouvement, d’émotion. Les couleurs vives et frappantes combinées avec les textures, pastel sec, qui font référence à la main de
l’artiste, évoquent des êtres abstraits qui jouent, qui dansent, qui se dépêchent autour de moi dans le café.
5 novembre 2015
Perspectives stagiaires
par Emma Hagemann et Alex Lee
Février 2015
Tout passe si vite à Paris. Il y a juste trois semaines, nous habitions aux Etats-Unis (Texas et Vermont), nous étions étudiants de Wesleyan University, et nous nous
préparions pour partir à Paris. Maintenant, nous sommes étudiants à Paris 7, habitants à Paris, et stagiaires à S. une Galerie. Notre programme nous a aidés à trouver un stage pendant le
semestre, mais vraiment nous n’avions aucune idée de ce que nous devions attendre.
Nous sommes arrivés au Café le Select à 7h30, un mercredi matin, pour notre premier accrochage. Nous étions fatigués mais Katy Sroussy et l’artiste (Alexandre Morelli) nous ont salués avec enthousiasme. En ce qui concerne le travail manuel de l’accrochage, nous avons pu voir la
méthode et le processus de décider l’esthétique de l’exposition. De plus, ils nous ont demandé notre avis. Notre goût est encore naïf, mais cela nous donnait une leçon dans le savoir-faire d’une
galerie.
Le soir, nous sommes revenus au café pour aider à la réception lors du vernissage des photographies. Quand nous sommes entrés, nous regardions l’espace dans sa vraie fonction
: un restaurant, plein du monde qui mangeait en présence de l’art, mais aussi une galerie, qui attire des artistes du tout Paris. Cette expérience nous a donné l’occasion de
parler avec beaucoup de personnes intéressantes et créatives. C’était vraiment une bonne introduction à une partie du monde de l’art à Paris. Nous attendons avec enthousiasme notre prochaine
expérience.
Mars 2015
Nous avons travaillé avec trois artistes complètement différents depuis notre dernière perspective: un aquarelliste qui a présenté chaque pont de Paris (Michel Larzillière), un photographe avec une nouvelle proposition de minuscules natures mortes appelées "Sculptures photographiques" ou
"Les petits choses" (Denis Pochard), et une peintre abstraite qui utilise des couleurs pastelles, de l'or, des bleus, et des blancs pour créer des oeuvres sensibles et épurées (Charline Leclerc). On a également assisté au vernissage d'Iris Alter et de Pascale Valentinelli, installées au lycée Guillaume Tirel : "Côté
Jardin" et "Astérie", un vernissage grandiose, avec un cocktail somptueux, préparé
par les étudiants du lycée.
Grâce à notre jeune expérience, nous percevons, dans ce lieu prestigieux, où nous travaillons, l'esprit artistique de
Montparnasse, qui vit toujours, comme au temps de Picasso, Hemingway, et Fitzgerald. Nous ne sommes plus aussi naïfs qu'au début, car nous avons découvert par l'intermédiaire du stage
la façon d'aborder l'art, de l'apprécier, d'en parler, d'être investis et de plus en plus concernés. Nous nous sommes réveillés au monde de l'art qui nous échappait.
Avril 2015
Un collectif de neuf photographes présente une exposition de photos prises en un même lieu, en un même temps, avec le même thème de géométrie et végétation urbaine.
L'accrochage était génial grâce au dynamisme (et à l'aide) des neuf photographes qui sont venus pour faire partie de l'accrochage de leurs œuvres. C'était intéressant de voir les diverses
interprétations dans le cadre d'une contrainte équivalente pour tous. Claude et Anne Martino furent les initiateurs.
Mai 2015
Le photographe Bernard Bailly va présenter des paysages nocturnes en Sancerrois à partir du 3 mai. Ces photos sont tirées sur un papier épais à dessin, et on a
l'impression de voir des aquarelles.
Cinéma
Festival-67ème
Sucres de Cannes
Par Katy Sroussy
Le Cinéphile ébloui, happé par un tourbillon d’émotions, se retrouve dans une autre dimension :
son rêve d’adolescence se réalise chaque année en accédant au Festival de Cannes, temple du Cinéma.
Ce passionné commence son voyage cinématographique dans un train et ne rencontre dans son compartiment, ce jour là, que des personnes qui oeuvrent pour le
7ème Art : coiffeur de stars, réalisateur de films et court- métrages, ingénieur du son, acteur, producteur. Chacun discute et parle de son métier en
partageant son savoir tout simplement.
Dès que la locomotive frôle le quai à l’arrivée, il saute du train. Revigoré par une météo douce et clémente, sa cavalcade effrénée démarre :
file interminable au bureau des accréditations après la fatigue du voyage, course aux invitations, engouement pour assister à la projection du premier film
sélectionné, les foules déchaînées à contourner, la montée des Marches, les soirées…
Attente, patience, disponibilité, détermination, santé et folie seront les clefs d’un Festival réussi.
Son itinéraire cannois s’organise autour des films sélectionnés à voir absolument. Curieux et avide, animé d’une excitation préalable et d’une addiction au
cinéma, il est prêt les dévorer un par un, et la délicieuse hystérie opère. Il fait partie désormais du doux subterfuge de la Jet Set :
un monde fascinant de célébrités, de stars, de princes et princesses, un vrai conte de fées où l’on fait semblant car tout est artifice ; mais
il a obtenu un rôle, le temps du Festival.
Malgré ces simulacres pailletés, il ne perd pas de vue l’univers filmique qui reste sa priorité et il organise son parcours avec pragmatisme.
Ici, Glamour et Cinéphilie vivent en parfaite harmonie autour du Tapis Rouge et de la Croisette, dans la lignée de la tradition hollywoodienne.
Jane Campion, remarquable réalisatrice, est présidente du Jury, Lambert Wilson, maître de cérémonie présente le film controversé mais choisi pour la cérémonie
d’ouverture de la 67éme édition : Grace de Monaco de Olivier Dahan.
Cette année, la sélection est perlée. Les réalisateurs internationaux, triés sur le volet, représentent leur pays ainsi qu’un éventail de générations, du
plus jeune, Xavier Dolan, canadien, 25 ans, au plus âgé Jean Luc Godard, franco-suisse, 83 ans.
Le 67ème sera le dernier festival de Gilles Jacob, confident des
cinéastes du monde et directeur depuis 1970. Homme passionné, innovateur et créateur du plus grand événement culturel mondial, il exprime dans son dernier
discours tout son amour pour le cinéma qui a mobilisé toutes ses pensées et toute l’énergie d’une vie.
Tous les matins, le cinéphile averti se précipite vers le Palais, dans la rosée de l’aube, stimulé par le murmure des vagues du bord de mer, badge et invitations
à la main, il assiste aux séances de la sélection, dès 8h, le Film Français du jour, sous le bras. Il gravit rapidement les marches mythiques et atteint
enfin la salle sublime du Grand Théâtre Lumière où il lutte encore un peu pour être correctement placé. La course incessante se poursuit avec les films auxquels
il a accès, grâce à son inestimable accréditation.
Il se doit de jouer le jeu à Cannes, comme nulle part ailleurs, et malgré l’épuisement, cela le comble de bonheur, de satisfaction et de fierté.
Cette année il a eu la chance d’assister chronologiquement aux projections suivantes, en laissant un mot d’appréciation :
- La Chambre Bleue(CR) de Mathieu Almaric- bonne musique et
petite ambiance hitchcockienne.
- Respire(SC)deMélanieLaurent- jeunes et belles jeunes
filles
à problèmes familiaux et psychologiques.
- Gett,Le Procès de Viviane Amsalem(Q)de Ronit et Schlomi
Elkabetz
force d’une femme face à la loi, qui reste debout.
- Bande de Filles(Q)de Céline Sciamma-rapports de force dans
les
cités, détermination d’une jeune fille.
- Mr Turner(C) de Mike Leigh- joli film historique, beaux
paysages,bons acteurs.
- Timbuktu(C) de Abderrahmane Sissako- Film très fort et
sensible.
- Captives(C) de Atom Egoyan- intrigue angoissante dans une
région froide et
isolée.
- Self Made(SC) de Shira Geffen -dénonce les absurdités
de la vie de
deux femmes, l’une israélienne, l’autre palestinienne,dans un environnement d’art contemporain.
- Catch me Daddy(Q) de Daniel Wolfe-violence dans des
quartiers glauques de Londres.
- Saint Laurent(C)de Bertrand Bonello- bonne mise en scène.
- Relatos Salvajes, Wild Tales(C)de Damian Szifron-6
sketches, certains désopilants.
- The Homesman(C) de Tommy Lee Jones- belle photographie pour
ce
road movie , rudesse des personnages et des
paysages.
- The disappearance of Eleanor Rigby(CR) de Ned
Benson-reflexions
sur un jeune couple en reconstruction et leur point de vue respectif.
- Foxcatcher(C) de Bennett Miller-fait divers terrible: destin
tragique
d’une équipe olympique de lutte gréco-romaine, mise en scène remarquée.
- Maps of the Stars(C) de David Cronenberg-enfants stars et
névroses.
- Turist, Force Majeure(CR)de Ruben Östlund-excellent film sur
les
les relations humaines face à une situation impromptue ou inattendue.
- Deux jours, une nuit(C)de Jean Pierre et Luc
Dardenne-
analyse des difficultés au travail, actrice touchante.
- Gui Laï, Coming Home(HC)de Zhang Zimou –histoire
attendrissante.
- Still the Water(C)de Naomi Kawase-rapports à la mère d’un
fils,
relation fille-mère et lutte avec les éléments naturels.
- The Search(C)de Michel Hazanavicius-mélo sur une guerre.
- L’Homme qu’on Aimait Trop(HC)de André Téchiné-analyse
de
l’ambiguïté des individus.
- Jimmy’s Hall(C)de Ken Loach-se bat contre l’église et les
préjugés.
- Mommy(C)de Xavier Dolan-remarquables actrices.
- Xenia(CR)de Panos Koutras-très bon scénario.
- Adieu au Langage(C)de Jean Luc Godard-expérimental.
Son seul regret est d’avoir manqué le film qui a obtenu la Palme d’Or,
Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan.
(C)compétition (CR)un certain regard (HC)hors compétition (Q)quinzaine des
réalisateurs (SC)semaine de la critique
Il a trouvé pourtant, entre deux projections, le temps de participer à la MasterClass de Sophia Loren, de croiser Thierry Frémaux, de déjeuner au Yacht Club du Palm
Beach, de nager aux Belles Rives, l’ancienne demeure de Fitzgerald, de dîner au Caveau, d’aller à des soirées sur les plages du Majestic et du Gray d’Albion, de
rencontrer des amis : Camille Cottin, Antoine Martin, Abderrahmane Sissoko, Jenkell, Sandra Gilardo et DomDom Le Romain, René LePesant, Hélène et Philippe
Lefelle, blog : « lecinedephilippe » et d’avoir de grandes discussions professionnelles avec:
-Michel Humbert, exploitant à Nancy, Le Caméo, président du syndicat SCARE et très investi à l’AFCAE, devient dès lors un passeur…
-Mathias Gaudin, formidable programmateur de cinémas d’Art et d’Essai, particulièrement engagé et représentant de l’AFCAE, ardent défenseur du bon cinéma.
-Marc Sandberg, héritier et détenteur des films muets Eclair, fondateur de Emetcom et responsable de la traçabilité financière de projets et de réalisations
cinématograpiques, site : cinefinances.
-Adrien Perreau, homme de culture, Membre du conseil d’administration de la Commission du Film d’Ile de France, membre fondateur, et en tant que rapporteur du budget
« il insiste pour que la mise en place se fasse dès l’origine sous le statut d’EPCC-Etablissement public de Coopération Culturelle- et a travaillé avec les
sénateurs pour la création de l’établissement ». Ainsi cette commission fut la première structure en France, à être dotée de ce statut. Adrien Perreau, fidèle de la
plage du Carlton, cite, par ailleurs, Barbara Carlotti : « Quinze jours à Cannes, tout est possible. »
-Le responsable des projections du festival, Pierre William Glenn.
-Céline Rébo, responsable de la société de fabrication de fauteuils pour les salles prestigieuses : cinémas, théâtres et opéras, et responsable d’aménagement de
boutiques de Haute Couture.
-Colette Ouanounou, réalisatrice.
-Felix Lenoir, de Elzevir Productions.
-Marianne Borgo, à propos de son court métrage : Les Touristes.
Ce 67ème Festival fut éreintant mais tellement riche, passionnant, sucré, croquant et craquant, tel une gourmandise précieuse et raffinée.
Photographies de Philippe Setbon.
par Katy Sroussy
Narration photographique d’un créateur d’histoires, cette exposition singulière et première de Philippe Setbon, bénéficie de son regard précis et spirituel, aiguisé par la
plume.
Philippe Setbon a, depuis toujours, dessiné et écrit. Au commencement, il devient auteur de bandes dessinées puis scénariste de films qu’il réalise aussi, et enfin
romancier de talent. Et pendant tout ce temps, la photographie est omniprésente. Philippe n’a jamais cessé d’être happé par le besoin de photographier à la moindre occasion.
Cinéaste, écrivain, photographe, ses trois qualités le conduisent éternellement sur le même chemin: raconter une histoire. Les longues et compliquées, à rebondissements multiples de ses
romans ou de ses scénarios font place, et vice versa, à la « parole » photographique, épurée mais concentrée, silencieuse mais riche en messages, comme peuvent l’être les
photos les plus réussies.
Philippe Setbon devient alors un spécialiste de l’instant furtif, volé à l’arrachée ou en cachette, il sait saisir au millième de seconde, la magie
du moment, la vie
Photographe de plateau de ses propres films, profitant de sa tribune privilégiée pour capter un regard, une attitude, cette seconde nature s’affirme de plus en plus. C’est pourquoi ce
portrait magnifique de Sylvie Testud, merveilleuse comédienne, prise le dernier jour du tournage, a quelque chose d’unique. On y décèle la fatigue de l’actrice, son abandon, sa
confiance, sa beauté et on laisse aller son imagination.
Toutes les photos sélectionnées pour l’exposition « Brèves Rencontres In Paris », l’ont été pour retrouver cette petite étincelle : l’index pointé vers le ciel d’un gamin,
l’alignement de pigeons nullement effrayés par le photographe, l’ambiance d’un bar au début de la nuit, un lion de pierre surgissant des lignes graphiques des monuments de Paris…
La situation montrée retranscrit son investissement relationnel, le regard du visiteur s’imprègne et écoute le récit de ses images : individualités humaines, animaux,
sculptures, ciels étonnants, reflets-réflecteurs. Toutes ont déclenché son obturateur et son imaginaire dans un même élan et demeurent imprimées comme de vraies rencontres partagées.
*Exposition chez S. une GALERIE. 2 - 15 février 2014
Sélect 99 bd Montparnasse 75006 Paris - 06 81 17 16 44
Lauréate du Prix de la Gravure et de l’Estampe Européenne en 2008 et du prix Jeune Gravure en 2012, Jeanne Clauteaux présente ses œuvres * lors de
séjours à Paris, quelques semaines par an.
Jeanne vit au Venezuela et travaille dans son atelier situé à la « Grande Savane », dans le sud du pays, au bord de l’Amazonie.
La jeune artiste engagée passionnément dans son art, formée à l’Atelier de Sèvres et à l’Ecole de Bruxelles, était destinée à l’illustration et à la bande dessinée.
Par hasard, au cours de ses études, elle découvre la gravure, discipline rare dans son cursus, comme une évidence quasi miraculeuse. Depuis, elle s’y consacre totalement.
Cette technique providentielle de pointe sèche sur métal, lui permet de moduler à l’infini, avec finesse, les représentations du réel et les images de sa pensée.
Sa palette, de la délicatesse transparente des gris à la profondeur des noirs, s’apparente à celle de certaines photos argentiques de Robert Capa.
Ces « non-couleurs » illuminent étonnamment ses silhouettes massives et légères, parfois grotesques ou humoristiques, toujours en mouvement, parfois même en
apesanteur.
Lumières très contrastées aussi pour ses paysages grandioses du bout du monde, dans lesquels on s’attarde, on s’accroche et se fixe.
La dernière proposition de Jeanne consiste à la création de 365 petits monstres, un par jour ! Ils commencent à s’infiltrer un par un, entre les interstices du grammage des feuilles
blanches de papier précieux, pour former une calligraphie originale qui nous racontera de belles histoires.
16 octobre - 16 novembre 2013
Au Sélect
99 bd Montparnasse
75006 Paris
Sentier-Libre Artiste
Sentier - libre artiste
Estampes et Monotypes*
Par Katy Sroussy
Artiste plasticien, membre du centre de recherches CEREAP, professeur à l’Ecole Supérieure d’Art de Fort de France, rédacteur de la revue Recherches en Esthétique.
Sentier s’installe en Martinique en 1990, après des études de sculpture et de gravure en taille-douce, dans différentes Ecoles d’Art de Paris et après avoir travaillé en tant que peintre et
sculpteur pour le spectacle vivant en Europe pendant une dizaine d’années.
Il a réalisé de nombreuses scénographies de créations théâtrales et présente régulièrement ses œuvres et installations dans la Caraïbe et dans
l’Hexagone où il fonctionne en solitaire ou dans des projets alternatifs.
C’est un artiste inspiré et préoccupé par la vie, l’humain, l’animalité, les rituels, la fantasmagorie et l’insolite.
Les dernières créations de Sentier, ont été présentées à la BIAC, première et historique Biennale Internationale d’Art Contemporain, à la Martinique, avec
ses installations : l’Enigme des Anges Sentinelles et Le Cri du Pélican.
Sentier revendique une position résistante, transgressive et réfléchie, en cherchant toujours des moyens marginaux et diversifiés d’expression, qui
le placent loin des archétypes, en dehors des possibilités bien établies, offertes par les institutions, où l’art est « instrumentalisé et associé à des propos douteux qui n’ont
rien à voir avec la création artistique. » Sentier conçoit ainsi « la pratique artistique comme une résistance visant à affirmer une singularité individuelle face aux forces
globalisantes ou totalisatrices. »
Son propos pose la question de l’Assemblage en art, ses réalisations représentent une mise en relation, un dialogue entre les fragments
disparates et laissent le champ libre à l’imprévisible, à l’improvisation, aux coïncidences, au hasard, à l’hétéroclite. Il rassemble, il assemble avec force et détermination les pièces,
ce qui aboutit à une œuvre entière en mouvement, jamais figée, un tout, un langage dont le symbolisme tragique mais esthétique, confère à nous attirer vers la beauté dérangeante et
captivante de sa création.
Orfèvre, spécialiste du dessin libre et précis souvent humoristique, de la gravure, de l’estampe, de la sculpture, de la peinture secrète qu’il fabrique, du photo-montage, cet
artiste respecté aux multiples talents, sait nous charmer, nous étonner par son engagement total, derrière un regard clair et malicieux.
*S. une Galerie-Le Select
99 bd montparnasse
75006 Paris
26 mars-5 avril 2014
Rivières
Rivières
Exposition collective. Par Katy Sroussy
Maria Teresa BERTINA-FAZ-KARLS-KASPER-Sophie SAINRAPT
Centre Culturel du Ministère des Finances. 3-14 mars 2014, 17h45-20h. Commissaire : Mylène Vignon, expert en Art Contemporain.
Un poème de Mylène Vignon, Vers la Rivière, extrait du livre « Une Garance pour le violoncelle » édition Unicité, a donné racines à l’exposition« Rivières » dès 2013.
Fluidité mycélienne
Entre deux continents
Transparences
Existencielles
Laïta en colère
Ria d’Etel…
Mylène Vignon sait rassembler avec délicatesse et distinction les talents et les êtres.
Rivières, en témoigne.
Le vernissage fut un moment d’exception, l’ambiance et les rencontres merveilleuses.
Artistes, collectionneurs et amis ont été réunis en une parfaite symbiose autour d’un cocktail étonnant, Danube Bleu, particulièrement apprécié.
On a admiré les œuvres reliées par ce joli affluent, Rivières: dessins de femmes ondoyantes de Sophie Sainrapt, vagues nacrées sur bas-reliefs de Faz, peintures d’eaux nuancées de Maria Teresa
Bertina, sculptures-poissons de Kasper et performance éclatante signée Karls, sur une musique qui s’achevait par une Gnossienne d’Eric Satie.
Chaque artiste a signé son panneau de cimaise, à l’aide d’une craie liquide, face au public interpellé.
Notons la présence de la comédienne Stéphanie Reynaud, marraine de Saisons de Culture et de Roxane Nouban qui a lu avec bonheur, ce beau poème, ainsi que la présence de plusieurs télévisions en
reportage culturel.
Ces « Rivières », Pactoles du XXIème siècle, métamorphosent aujourd’hui et jusqu’au 14 mars, leur or en trésors artistiques.
KATY SROUSSY
4-LE KID Mag Création en 2011
Journal culturel bilingue pour enfants et adolescents
2ème prix des journaux papier CLEMI-Académie de Créteil
3-Chapitre La Danse Américaine
Hachette Guide bleu Etats Unis Côte Est
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